Pitaya: La franchise belge déclarée en faillite
Le tribunal de l’Entreprise a entériné vendredi la faillite du master franchisé belge de l’enseigne française de cuisine thaï Pitaya. Un curateur a été désigné.
L’aveu de faillite déposé fin avril par le conseil d’administration d’Alpha Thaï Benelux, qui détient la master franchise de l’enseigne française Pitaya en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg, a été entériné par le tribunal de l’Entreprise. Celui-ci a confirmé vendredi dernier le dépôt de bilan et désigné un curateur, à charge pour ce dernier de sauver un maximum d’actifs.
Sont déclarées en faillite les trois sociétés qui chapeautaient le projet Pitaya en Belgique: Alpha Thaï Benelux, son actionnaire unique Alphaseed et la filiale Alpha Thaï Bruxelles. Leurs administrateurs se disent prêts à remettre au curateur toutes les informations requises afin que celui-ci puisse agir avec un maximum de diligence. Mais selon un administrateur, il paraît peu probable que le dossier puisse être bouclé avant les vacances d’été.
Le succès en France de cette enseigne de « fast casual food », où elle exploite près de 90 restaurants, n’a pu être réédité chez nous. Lancée en 2020 en Belgique, la nouvelle chaîne de cuisine thaïe, censée voguer vers les 70 restaurants d’ici 2027, n’en a ouvert que dix (9 en Belgique, un au Grand-Duché) où travaillaient une cinquantaine de personnes. La rentabilité n’a jamais été au rendez-vous.
Les deux restaurants d’Anvers (un franchisé et un intégré) ont d’ailleurs déjà mis la clé sous le paillasson, faute d’avoir pu attirer le chaland. Et la mayonnaise n’a jamais pris aux Pays-Bas, malgré plusieurs contacts pris avec des acteurs locaux pour une implantation outre-Moerdijk.
Des « restaurants viables » parmi les actifs à sauver
Confrontés à l’impossibilité de trouver un partenaire financier susceptible de soutenir le projet et à l’échec des discussions avec le franchiseur visant à obtenir une révision des conditions de master franchise, les administrateurs d’Alpha Thaï Benelux ont dû se résoudre à interrompre la procédure de réorganisation judiciaire et à déposer le bilan.
« Notre souhait le plus ardent, c’est que le curateur puisse sauver un maximum d’actifs, dans l’intérêt des associés entrepreneurs, du personnel et des obligataires », dit un administrateur. Qui laisse entendre que des « restaurants viables », notamment ceux de Liège et Luxembourg, devraient pouvoir trouver un repreneur.
Les avocats des obligataires rassemblés par la plateforme de crowdlending BeeBonds devraient prendre contact avec le curateur dans les prochains jours. Pour rappel, plus de 250 obligataires ont apporté au total 1,4 million d’euros de crédits au projet. Il paraît peu probable qu’ils puissent récupérer leur mise.
Source : L’Echo