Halo Steelrings à Seraing en faillite
Depuis 18 mois, la société serésienne Halo Steelrings tentait de trouver un repreneur. En vain. Non-compétitivité, surcoût de la technologie et besoins trop conséquents en investissement sont évoqués. 75 personnes sont licenciées.
En 2020, ArcelorMittal cédait Halo Steelrings à Callista, un fonds d’investissement allemand. Fonds qui n’a jamais réinjecté d’argent dans les caisses, nous dit-on. Un temps courtisée par le groupe John Cockerill, l’entreprise serésienne, qui fabrique des couronnes et des bandages métalliques, était depuis plusieurs mois dans une mauvaise posture. Malgré de nombreuses tentatives de lui trouver un repreneur, elle est désormais en faillite. « Elle espérait pouvoir se positionner sur la thématique hydrogène, en fournissant les fabricants d’électrolyseurs », indique le ministre de l’Economie, Willy Borsus, dans un communiqué. « Depuis 18 mois, des contacts multiples ont été menés, à l’initiative du management et des liquidateurs ainsi que de la Région, pour trouver des repreneurs. Neuf groupes belges et internationaux se sont d’abord penchés sur ce dossier, sans le finaliser. Au niveau belge, John Cockerill, dont on connait les ambitions dans la production d’hydrogène, a examiné à deux reprises le dossier en profondeur, et a fini par y renoncer. Les raisons avancées sont la non-compétitivité de l’entreprise sur le marché de l’éolien, et le surcout par rapport à une autre technologie (le ceintré soudé) pour le marché de l’hydrogène. Par ailleurs, les besoins en investissement (CAPEX) sont extrêmement importants par rapport à des perspectives très incertaines de rentabilité. »
« Tous les efforts possibles ont été réalisés au cours des derniers mois, que ce soit au niveau de la Région, notamment à travers Wallonie Entreprendre, des liquidateurs, du management et des syndicats »
Willy Borsus, Ministre de l’Economie
Le groupe Capaul a ensuite examiné le dossier, et ne l’a pas finalisé pour des raisons globalement identiques. Un autre acteur industriel wallon de premier plan a été sollicité, et a lui aussi décliné. On l’a compris, les efforts n’ont pas manqué.
« Tous les efforts possibles ont été réalisés au cours des derniers mois, que ce soit au niveau de la Région, notamment à travers Wallonie Entreprendre, des liquidateurs, du management et des syndicats. Cependant, devant ces avis convergents d’industriels confirmés sur les perspectives de cette société et leur refus d’investir, et au vu des règles européennes en matière d’aide d’état, les outils publics de financement ont dû malheureusement constater que leurs conditions d’intervention n’étaient pas remplies. »
75 personnes
Quid de l’emploi ? Actuellement, 75 personnes sont employées par la société. « Wallonie Entreprendre examine actuellement les opportunités d’emploi au sein des entreprises de son portefeuille afin de minimiser les pertes nettes », conclut le ministre Borsus.
Halo Steelrings à Seraing en faillite
Source: Sudinfo.be
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