Your Nature, à Péronnes, au bord de la faillite : les explications du Prince de Ligne
Au bord de la faillite et cité devant le Tribunal de l’Entreprise concernant une éventuelle faillite, Your Nature ne va pas bien. Suite à notre article, le Prince de Ligne a réagi
Comme nous l’écrivions dans notre édition de ce vendredi, la situation financière de Your Nature n’est pas au beau fixe, loin de là. Mais suite à notre article, Edouard de Ligne, le Prince, qui est l’administrateur délégué de Péronnes Invest, la société faîtière qui développe et pilote le domaine touristique, a souhaité réagir afin de clarifier la situation. « Tout d’abord, il faut dire que nous ne passerons pas devant le tribunal ce mardi », explique-t-il. « Il y a eu une erreur du huissier qui a envoyé deux citations. Ce sera le 30 janvier. Nous avons eu des soucis avec une entreprise par rapport à certaines factures mais les choses seront même réglées avant cette date. Il n’y a aucune inquiétude à avoir ».
À l’époque la plus critique, l’entreprise aurait pu entrer en PRJ (procédure de réorganisation judiciaire). « Mais nous ne l’avons pas fait parce que nous ne voulions laisser personne sur le carreau. Que ce soit les fournisseurs, pour qui ça n’a pas dû être facile, mais aussi les employés et la direction, nous sommes tous ensemble, dans le même bateau. La solution de facilité aurait été de vendre à une société comme Center Parcs mais cela n’a jamais été une option. Eux cherchent des projets pour se développer alors que c’est de plus en plus difficile de parvenir à avoir des permis de construire, notamment. Mais contrairement à nous, eux se moqueront de la région alors que nous nous battons tous les jours pour ce projet ».
60 % de taux d’occupation
La situation aujourd’hui est bien meilleure qu’au milieu de l’année 2023, selon le Prince. « Dire que ça n’a pas été une année difficile serait mentir. Il y a eu l’indexation des salaires, l’inflation, et cela a été difficile à gérer. Tout ça a fait mal mais nous n’avons jamais baissé les bras. Pour le moment, nous avons mis en place des plans de financement afin de rembourser tout ce que l’on doit aux fournisseurs. Les salaires ainsi que toutes les redevances sont à jour. La priorité absolue est de tout remettre à plat et de continuer sur la lancée que nous avons depuis notre collaboration avec Landal. Avec eux, nous atteignons les 60 % de taux d’occupation. Les chiffres sont donc bons et bien meilleurs que lors des mois difficiles de la première année. L’optimisme est de rigueur ».