Triste nouvelle à Liège : le célèbre café-brasserie « Le Cecil » de la place Cathédrale est en faillite, « nous n’étions plus d’accord sur la manière de gérer l’établissement »
C’est à nouveau une « belle adresse » du centre-ville de Liège qui vient de fermer ses portes ce mercredi. Le café-brasserie « Le Cecil » de la place Cathédrale n’a en effet pas résisté au cocktail infernal qui touche Liège en ce moment. Mais une querelle entre actionnaires est également avancée.
Situé au coin de la rue et de la place Cathédrale à Liège, le « Cecil » semble avoir toujours existé. Même s’il s’agissait jusqu’en 1932 d’un café couplé à un commerce de chaussures.
Des générations de Liégeois y ont pris un verre sur sa belle terrasse ensoleillée. Mais hier, le curateur est venu y apposer les scellés après le jugement de faillite prononcé mardi par le Tribunal de l’Entreprise.
« Cela n’avait déjà pas été facile de reprendre après le covid suite au départ de plusieurs bons employés, avance comme première raison Guy Darimont, cet actionnaire à 50 % qui a fait aveu de faillite. Puis, il y a eu les travaux du tram qui ont dissuadé plus d’un client de descendre encore en ville. Sans oublier les SDF qui viennent toutes les cinq minutes quémander de l’argent à chaque table. Et enfin, la météo qui est vraiment morose depuis septembre. Or, la grosse partie de notre chiffre d’affaires dépend de la fréquentation de notre terrasse. »
Garçon depuis 45 ans
Toutes ces raisons auraient déjà suffi par elles-mêmes, mais elles se sont cumulées avec une mésentente entre lui et l’autre actionnaire à 50 %, à savoir Habib Zaouali (73 ans), garçon dans l’établissement depuis 45 ans et copropriétaire depuis 17 ans. « Oui, c’est exact, nous n’étions plus d’accord sur la manière de gérer l’établissement », ajoute Guy Darimont.
Une version que confirme également Habib, en y ajoutant certains vols de la part d’anciens employés. « Même si j’avais voulu poursuivre encore l’exploitation à la veille de la belle saison afin de pouvoir encore nous rattraper. »
Outre la mauvaise nouvelle pour l’activité du centre-ville, ça l’est également pour la dizaine de membres du personnel qui y était encore occupée et dont le contrat vient de se terminer de manière abrupte. Car non seulement, le café et la brasserie ferment, mais également la dizaine de chambres de l’hôtel Cathédrale située aux étages.
Et maintenant ?
Que va-t-il se passer maintenant ? L’exploitation est aujourd’hui entre les mains du curateur désigné, maître Olivier Evrard, qui est chargé de trouver rapidement un repreneur. Il ne devrait pas connaître de grosses difficultés car l’emplacement est idéal, nous sommes à l’aube de la belle saison et les travaux du tram se terminent doucement.
Avis aux amateurs, même si le loyer mensuel payé à la brasserie Inbev peut sembler énorme (8.900€/mois), il reste encore raisonnable par rapport à d’autres surfaces commerciales du centre-ville. Espérons donc que le Cecil rouvre le plus vite possible.
Source : sudinfo