La fin de Courcelles Meubles, les deux points de vente sont fermés : la faillite est prononcée, « c’est entre les mains d’un curateur »

Courcelles Meubles, c’est fini ! Les deux points de vente, à Courcelles, sont définitivement fermés. La faillite a été déclarée le 9 juillet dernier. Une page se tourne pour Jean-Claude et ses deux enfants.

Courcelles Meubles, c’était une affaire familiale ! Jusqu’à il y a peu, Jean-Claude Doneux, 73 ans, y a travaillé avec sa fille Carole, architecte d’intérieur, et son fils Thierry, menuisier ébéniste. Trois générations se sont succédées, si on compte les enfants de Jean-Claude. Le cœur lourd, la famille témoigne.

Une histoire familiale

« Ce que nous vivons, est très difficile. Les derniers jours, nous avons fait de grosses journées pour satisfaire tous nos clients, et aujourd’hui, nous ressentons le contrecoup », déplore Thierry. Et pour cause : depuis le 9 juillet, la faillite de Courcelles Meubles a été prononcée. Dès le lendemain, les points de vente, à Courcelles, ont fermé.

Une nouvelle qui attriste leurs fidèles clients… « Nous avons voulu terminer en beauté, nous avons voulu satisfaire nos clients jusqu’au bout », ajoute Carole, avec une once d’amertume. Depuis tous petits, la sœur et son frère aident leur papa au magasin. D’ailleurs, Jean-Claude a lui-même été bercé dans le milieu.

Son propre père, Hubert, a déjà ouvert un magasin, rue Hector Denis à Courcelles, en 1948. « Papa a commencé à travailler dans le milieu en 1927. Très jeune, je suis donc allé aider mon père. À l’époque, on fabriquait aussi les cercueils, et on mettait les défunts à l’intérieur. » La mère de Jean-Claude y travaillait aussi, et jusqu’au bout, elle s’est intéressée au magasin. « Même à la maison de repos, maman demandait à voir le catalogue », dit Jean-Claude, avec ironie.

« La plupart des clients ne regardaient plus à la qualité, mais aux prix »

Jean-Claude Doneux, Commerçant

Aujourd’hui, les points de vente sont fermés. Il y reste pourtant des meubles, des chaises et même une cuisine. « Nous ne pouvons plus ouvrir à présent, c’est entre les mains d’un curateur », précise Thierry. Ce à quoi son père ajoute : « Cela devenait de plus en plus difficile de continuer. Nos charges augmentaient… Les habitudes de consommation des clients ont changé également. La plupart ne regardaient plus à la qualité, mais aux prix ! »

La pandémie de Covid-19, la crise énergétique, la hausse des prix des marchandises, n’ont pas joué en leur faveur. Même les ventes en seconde main, qui ont de plus en plus de succès, n’ont pas aidé la famille. « Nous avions pas mal déstocké, mais cela n’a pas suffi », termine Carole. Ni elle, ni son frère n’ont (encore) pensé à leurs projets futurs. « Nous devons nous recentrer sur nous », conclut Thierry.