La faillite de Novalon scelle la fin de la galaxie Mithra
Le tribunal de l’entreprise de Liège a prononcé, le 25 juillet, la faillite de Novalon, la dernière entité de Mithra dont le sort n’était pas encore réglé.
Le tribunal de l’entreprise de Liège a prononcé, le 25 juillet, la faillite de Novalon, la dernière entité de Mithra dont le sort n’était pas encore entièrement réglé. Novalon, qui commercialisait principalement les anneaux vaginaux MyRing produits par l’usine CDMO de Mithra, avait été placée en Procédure de réorganisation judiciaire (PRJ) dans le cadre de l’effondrement de la société pharmaceutique liégeoise spécialisée dans la santé féminine.
Novalon était la filiale de Mithra dédiée aux produits thérapeutiques complexes, qui comprenait le MyRing (un contraceptif), le Tibelia (une hormonothérapie pour les femmes ménopausées) et le Zoreline (traitement de cancers). Seul le premier produit a connu une carrière commerciale digne de ce nom, le troisième n’ayant jamais été amené sur le marché, en dépit de droits de licences pourtant payés cher et vilain par Mithra. L’entrepreneur flamand Stijn Van Rompay, CEO d’Hyloris et créancier de Mithra, estime ainsi que Novalon lui doit encore une douzaine de millions d’euros relatifs au développement du Zoreline.
Le sort de la filiale Novalon était fortement lié à celui du CDMO de Flémalle, qui produisait le MyRing.
Le sort de Novalon était fortement lié à celui du CDMO de Flémalle, qui produisait le MyRing. Or, faute de repreneur, le tribunal de l’entreprise de Liège a prononcé, le 19 juillet dernier, la faillite de l’usine liégeoise, mettant fin dans le même temps à la PRJ de Novalon.
Malgré une prolongation des mesures de protection judiciaire, le candidat américain qui avait fait part de son intérêt pour le CDMO avait finalement décidé de ne pas faire d’offre, ce qui a scellé le destin de cette usine haut de gamme ayant coûté plus de 80 millions d’euros, mais largement sous-employée. La petite centaine de travailleurs encore employés au CDMO ont été convoqués en début de semaine pour régler les dernières formalités suite à la faillite. Tous les collaborateurs indépendants avaient pour leur part déjà bouclé leurs cartons depuis un certain temps. Le matériel sera de son côté vendu par appartements.
Sans tenir compte des probables procédures judiciaires qui pourraient intervenir à l’avenir, la fin officielle de Novalon, qui entraînera aussi quelques pertes d’emplois, clôt le dernier chapitre de la disparition de Mithra, dont la maison mère a été déclarée en faillite le 11 juin, marquant le début du démantèlement de la société fondée en 1999 par François Fornieri et Jean-Michel Foidart et longtemps considérée comme un des symboles de la réussite de l’industrie biopharmaceutique wallonne.
La petite centaine de travailleurs employés à Flémalle ont été convoqués en début de semaine pour régler les dernières formalités suite à la faillite.
Les joyaux de la couronne de Mithra, les filiales Neuralis et Estetra, ont été vendus dans la foulée de la faillite de la maison mère pour 175 millions au groupe hongrois Gedeon Richter, qui a repris 49 collaborateurs. Ces deux entités possédaient les actifs liés à l’estetrol, le principe actif à la base de la pilule contraceptive Estelle et du Donesta, le traitement des bouffées de chaleur dues à la ménopause. Le 19 juillet, outre la faillite du CDMO, le tribunal de l’entreprise avait également prononcé la faillite d’une autre entité, Mithra Recherche et Développement, dont quelques éléments avaient été cédés à Gedeon Richter.
La faillite de Novalon scelle la fin de la galaxie Mithra
La faillite de Novalon scelle la fin de la galaxie Mithra
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Source : Lecho