Chômage, faillites et restructurations : l’emploi privé en Belgique en déclin inquiétant
La création d’emplois privés en Belgique stagne depuis 2023, entraînant des pertes notables. Le secteur public compense ces suppressions grâce à des recrutements dans l’administration et la santé. Cette tendance met en lumière les faiblesses structurelles du marché de l’emploi privé.
La Belgique connaît un inquiétant recul dans la création d’emplois privés. Les chiffres montrent récemment que depuis 2023, les postes créés dans ce secteur diminuent de manière notable.
Ce recul contraste avec la progression des emplois publics, notamment dans l’enseignement et la santé. Les restructurations d’entreprises emblématiques aggravent la situation, soulevant des questions sur la résilience du marché du travail belge.
Des pertes dans le privé malgré la stabilité globale
La stagnation de la création d’emplois dans le secteur privé inquiète en Belgique. Alors que le public progresse, le privé subit faillites et restructurations. Le moteur de l’emploi privé en Belgique semble ainsi s’essouffler. Entre 2023 et 2024, environ 6 000 emplois ont disparu dans le secteur privé, selon les données provisoires de la Banque nationale. Les industries clés, telles que Van Hool, Audi et Janssen Pharmaceutica, ont connu des restructurations importantes, entraînant des suppressions de postes. Pour la première fois depuis 2020, année marquée par la pandémie, les emplois générés par le secteur public compensent les pertes du privé.
Parallèlement, les services publics, financés en grande partie par l’État, poursuivent leur croissance. Entre janvier et septembre 2024, plus de 6 800 nouveaux postes ont été créés dans les administrations publiques, la défense et l’enseignement. La santé et les services sociaux ont également contribué avec 3 500 postes supplémentaires. Cette tendance montre une dépendance croissante à l’égard du secteur public pour maintenir l’équilibre du marché de l’emploi.
Restructurations et fragilité des entreprises privées
Les difficultés des entreprises privées, parfois emblématiques, illustrent les failles structurelles de l’économie belge. La faillite de sociétés comme Lunch Garden ou les licenciements massifs chez Audi Forest révèlent une incapacité à s’adapter à des mutations économiques profondes. Ces événements ne se limitent pas à un secteur spécifique : ils concernent l’industrie, la restauration et les services.
Cette situation a aussi des implications sociales majeures. Le chômage, bien que limité par des politiques actives, reste une menace dans certaines régions, comme en Wallonie, où les perspectives sont déjà fragiles. Face à cette réalité, des voix s’élèvent pour réclamer une réforme structurelle et un soutien accumulé aux petites et moyennes entreprises, jugées essentielles pour relancer la création d’emplois.
En résumé, le secteur privé belge traverse une phase critique, marquée par une stagnation de l’emploi. Les créations de postes dans le public compensent temporairement, mais ne résolvent pas les défis de fond. Des solutions solides seront nécessaires pour renforcer durablement le marché de l’emploi.
Chômage, faillites et restructurations : l’emploi privé en Belgique en déclin inquiétant
Chômage, faillites et restructurations : l’emploi privé en Belgique en déclin inquiétant
Source : https://econostrum.info/belgique/creation-emplois-prive-en-berne-belgique/#google_vignette