Le Chapeau Blanc à Anderlecht appelle à l’aide pour éviter la faillite
Il y a un an, un groupe de 16 amis décidait de raviver une institution anderlechtoise emblématique : la brasserie Le Chapeau Blanc. Aujourd’hui, confrontés à de graves difficultés financières, ils lancent un appel à la solidarité des citoyens pour sauver le restaurant et empêcher sa fermeture.
En novembre dernier, le mythique Chapeau Blanc, situé sur la place de la Vaillance à Anderlecht, rouvrait ses portes avec l’ambition de renouer avec les traditions belges. Le menu mettait en avant des produits locaux et des plats typiques, attirant les habitants du quartier. Mais après un an d’activité, les défis du secteur de l’Horeca se sont avérés plus lourds que prévu. « Dans l’Horeca, il y a en moyenne 12 faillites par an. Trouver la bonne recette pour réussir est extrêmement difficile, même pour ceux ayant une grande expérience, y compris dans de grands groupes », explique Camie Thys, l’une des copropriétaires.
Aujourd’hui, la brasserie se trouve confrontée à d’importants problèmes financiers. Le collectif de 16 propriétaires lance un appel à la solidarité pour relancer l’activité et sauvegarder cet établissement emblématique. « La situation financière est compliquée malgré tout ce que nous avons essayé de mettre en place. On se dit qu’il y a forcément des bonnes idées à prendre des habitants. Ou aussi, faire évoluer le modèle. On ne sait pas exactement quelle forme ça prendra mais on voudrait plus de propriétaires ou de coopérateurs, ou d’actionnaires », ajoute Camie.
Outre les défis financiers, l’équipe a dû affronter de nombreux problèmes internes, notamment en matière de recrutement. « Nous en sommes à notre quatrième chef en un an. Nous avons dû nous séparer de plusieurs employés pour des raisons sérieuses : des problèmes d’addiction, des vols, du harcèlement sexiste et sexuel. Trouver des personnes avec qui travailler devient un véritable casse-tête », confie Camie.
Repenser pour mieux accueillir
Aujourd’hui, le Chapeau Blanc tente de tirer des leçons de ses erreurs passées et de repartir sur de nouvelles bases solides, dans l’espoir de redonner un nouvel élan à son activité. Les gérants tiennent compte des retours des clients, positifs comme négatifs. « Dans ces retours négatifs, il y a plusieurs choses, comme les gens qui disent s’être fait refuser », explique-t-elle.Pour attirer un public plus large, de nouveaux concepts ont été mis en place : brunchs dominicaux, soirées bingo Drag, spectacles de stand-up, et une carte renouvelée pour répondre aux attentes des clients. « Nous comprenons que les déceptions des clients remontent parfois à plusieurs mois, mais depuis, nous avons déployé de nombreux efforts pour améliorer l’expérience », souligne Camie.
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